Manteau Burda

11 avril 2021

On doit toutes avoir un point commun en couture, c'est notre stock de tissu assez... important, tout est relatif bien sûr, et pour se rassurer, je me dis qu'il s'agit d'un cumul de nombreuses années ! Toutefois, je pense ne pas être la seule dans ce cas, n'est-ce pas ?

Malgré tout, c'est un sujet qui questionne régulièrement. Achat sur coups de coeur, achat en vue d'un projet précis, achat pour avoir un peu de tissu chez soi afin d'éviter que l'on se retrouve sans rien le dimanche où on a un peu de temps pour s'y mettre... il faut être prévoyant ! Toutes les raisons sont bonnes pour se donner bonne conscience, mais parfois il arrive que des tissus restent longtemps, longtemps, looooongtemps, avant de subir une petite transformation.

Mais tout arrive ! Et dans ce cas précis, j'avais acquis un magnifique lainage à carreux, dans un magasin Mondial tissu, qui malheureusement, a fermé ses portes... Du coup, qui dit fermeture, dit liquidation, qui dit liquidation, dit je vais y faire un tour !! Il faut avouer que véritablement cela valait le coup. Mais nous avons quand même perdu un magasin à proximité, ce qui est bien dommageable.

Bref, ce tissu soigneusement plié et rangé, est resté assez longtemps sur son étagère, blotti entre ses frères et soeurs... Je savait que j'en ferais un manteau, mais je n'avais encore pas l'idée de QUEL manteau. Donc, pas de précipitation ! Patience, cela viendra.

Manteau Burda

Et puis voilà, en feuilletant des anciens Burda (la mode est un éternel recommencement, ne l'oublions pas), je suis tombée sur THE modèle. Moui, cela pourrait convenir. Surtout que l'on voit en ce moment ce type de manteau/veste se multiplier, toutes plus jolies les unes que les autres. Un peu oversize, manches tombantes, légèrement loose, stylé, classe et cool à la fois. Bref, la girafe a été conquise.

Choix du tissu

Le tissu principal est défini, lainage à carreaux dans les tons rose et noir.

En doublure, une belle viscose unie dans les tons du lainage.

Patron

Je n'ai apporté aucune modification au patron, je m'en suis bien gardée pour réaliser un manteau !

Première étape, on relève les pièces du patron, étape minutieuse et longue... Ce n'est pas ce jour-là que j'ai pu coudre, vous vous en doutez bien !

Et puis la seconde étape, bah, non plus ! Le découpage des pièces est une étape très longue et minutieuse également (on se répète !), et là, grande frustration, parce que là, on a vraiment envie de coudre à un moment donné !!

Bon, à la fin de cette après-midi, je me suis permise de coudre le haut du dos, histoire de soulager ce besoin d'allumer sa machine et de passer les tissus sous l'aiguille ! Ce qui m'a largement apaisée, j'adore voir la première couture, souvent on commence avec des pinces, et de voir la pince se former est un véritable bonheur pour moi, et oui il en faut peu, mais c'est très beau !

Réalisation

J'ai suivi bien sagement les instructions de Burda, jusqu'à un certain moment... où de la fumée a fini par sortir des oreilles !! Et bien non, gigi Elise pas comprendre !

Comme deux cerveaux valent mieux qu'un à ce stade, on s'est penchée à deux gigis dessus, ce qui m'a un peu rassurée... les explications sont très complexes en effet !

C'est vrai que c'est un modèle plutôt difficile, mais surtout, le magazine explique les étapes principales, sans parler des étapes intermédiaires.

Pas de panique, et prenons notre temps, on va bien finir par y arriver, et si on en est là, c'est qu'il est quasi fini non ?

Bref le passage le plus difficile a été la fente de parmenture dos, là, j'ai fini par lâcher et faire à ma sauce, ce qui, au final, n'est pas raté, mais peut-être pas selon les normes couture on va dire.

Conclusion

La girafe Elise n'est pas contre refaire (un jour) un manteau, car maintenant, elle sait qu'elle intégrera des étapes dans la confection d'un manteau.

Il n'y a aucune surpiqûre, ce qui fait que les parmentures et le col sont un peu lâches, c'est-à-dire que cela ne tient pas tout à fait plaqué, j'apprendrai entre autre par la suite que dans ces cas-là, on fait un glaçage, ce qui permet de maintenir les épaisseurs entre elles, et éviter qu'elles ne bougent. C'était un peu tard, car l'assemblage était déjà trop avancé.

Pour être honnête, la gigi Elise, elle le kiffe son manteau, et n'est pas déçue du tout.